Tireur parisien: l'homme en garde à vue condamné dans l'affaire Rey Mots clés:
médias ; enquête ; agression Image de caméra de surveillance diffusée par la
préfecture de police de Paris de l'auteur présumé des tirs à Libération et à
La Défense Media 21/11/2013 00:01 Le gardé à vue mercredi soir dans l'affaire du tireur parisien est
Abdelhakim Dekhar, condamné à quatre ans de prison en 1998 pour complicité
dans l'affaire Florence Rey, a-t-on appris de source policière. Il présente une "forte ressemblance physique" avec le tireur
parisien traqué depuis plusieurs jours par la police et les résultats des
analyses de son ADN étaient attendus dans la nuit. Il s'agit d'une piste très sérieuse, selon plusieurs sources policières. Abdelhakim Dekhar avait été reconnu coupable d'association de
malfaiteurs, pour avoir acheté le fusil à pompe qui a servi à l'équipée
sanglante qui avait fait cinq morts, dont trois policiers, le 4 octobre 1994
à Paris. Selon des sources proches de l'enquête, cet homme a été nommément désigné
par le témoin venu le dénoncer au commissariat de police de Courbevoie
(Hauts-de-Seine). Selon la source policière, il n'avait "pas donné signe de vie"
depuis et son ADN "n'avait pas été prélevé" car "il n'y avait
pas de fichier des empreintes génétiques à cette époque". Le suspect a été repéré dans un parking souterrain de Bois-Colombes
(Hauts-de-Seine) au nord-ouest de Paris, a annoncé dans la soirée le parquet
de Paris. Il a été trouvé par les enquêteurs dans un véhicule stationné dans un
parking public situé sous un immeuble d'habitation, le long de la voie ferrée
près de la gare. Cette interpellation est consécutive à un témoignage recueilli au
commissariat de Courbevoie. Selon une source proche de l'enquête, c'est
l'homme qui l'hébergeait qui aurait contacté la police. "Il lui aurait
confié, en évoquant l'affaire du tireur, +j'ai fait une connerie+", a
expliqué cette source. L'homme interpellé, âgé de 52 ans, n'était toutefois pas en mesure d'être
entendu et a été transféré, selon des sources policières, dans un hôpital de
la région parisienne dans le cadre d'une garde à vue médicalisée. "Il a été évacué par le Samu", a déclaré le maire de
Bois-Colombes, Yves Révillon, à quelques journalistes devant le parking où étaient
également déployés des policiers. Selon plusieurs sources proches de l'enquête, l'homme se trouvait dans un
état de "semi-inconscience, sans doute suite à la prise de médicaments
qui peut laisser penser à une tentative de suicide". C'est la première personne placée en garde à vue depuis le début de la
traque qui a suivi l'agression à BFMTV vendredi, qui n'avait donné lieu
jusqu'ici, malgré un appel à témoin et la diffusion d'images du suspect, qu'à
quelques contrôles sans suite. Sans attendre de l'interroger, les enquêteurs ont prélevé un échantillon
sur le suspect qui est actuellement en cours d'analyse, a-t-on appris de
source proche de l'enquête. Le même homme Le profil génétique du tireur ayant déjà été établi grâce à l'ADN détecté
sur plusieurs scènes de crime, les résultats de cette analyse étaient
attendus jeudi vers 01H00 ou 02H00 et devraient permettre de formellement
incriminer ou innocenter ce suspect. Les empreintes génétiques ont permis aux enquêteurs d'acquérir la
certitude qu'un même homme est l'auteur de l'attaque de lundi à Libération,
où un assistant photographe a été grièvement blessé, des tirs qui ont suivi
sans faire de victime à La Défense ainsi que de la prise d'otage d'un
automobiliste dans la foulée. "L'hypothèse d'un auteur unique est donc confirmée", avait
déclaré à l'AFP mercredi matin le procureur de Nanterre, Robert Gelli. Avant cette confirmation par l'ADN, les enquêteurs étaient déjà persuadés
d'avoir affaire au même homme, y compris pour l'agression de vendredi au
siège de BFMTV, au cours de laquelle l'homme n'avait toutefois tiré aucun
coup de feu. Depuis l'appel à témoin et les premières images du suspect diffusées
lundi par les enquêteurs, des centaines de témoignages ont été recueillis.
Une photo, plus nette que les précédentes, a été diffusée mardi après avoir
été extraite des images de vidéosurveillance de la RATP. Le suspect au visage
rond y apparaît de face, fines lunettes et bonnet enfoncé sur le front. Sur cette image, prise après l'attaque contre Libé, il s'est changé,
troquant sa doudoune sombre sans manches du matin pour une veste rouge à col
noir. Cela a fait dire aux enquêteurs qu'il s'agit d'un "malin" qui
"connaît sans doute les codes de la bonne cavale", selon une source
policière. Âgé de 35 à 45 ans, de type européen, et mesurant entre 1,70 m et 1,80 m,
l'homme a surgi lundi matin à Libération armé d'un fusil à pompe à crosse et
canon sciés. Le jeune assistant photographe qu'il a blessé au thorax et à l'abdomen,
"a pu être réveillé et sevré de ventilation artificielle", selon
l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, mais doit encore rester "en
réanimation pour une surveillance clinique". |