les verbes 4
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1. vet ni ingenting?
2. de åker till Grekland i kväll
3. jag vill inte åka iväg
4. de vet att ni inte vill åka
5. hon åkte själv till Ryssland
6. jag visste inte hur jag skulle göra
7. vill ni repetera tack?
8. han ville inte säga det
9. skall ni åka på söndag?
10. mina föräldrar vet allt
présent |
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ils |
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1. ”vad blir det med dig”?
2. hon blev galen
3. lägg era prov på bordet
4. vad tar ni?
5. jag tog en ost- och skonksmörgås
6. de lade ner pengarna i resväskan
7. hon blir galen när hon ser spindlar
8. men var har jag lagt mitt pass?
9. de tar många kort
10. ni har blivit rik!
Sur
facebook ou pas ?
Ces dernières années, nos modes de communication ont beaucoup évolué:
téléphones portables, SMS, emails, messageries instantanées font partie de
notre vie quotidienne. Et bien sûr, les réseaux sociaux, avec facebook
notamment.
Facebook est arrivé en France en 2008. Avec environ 19 millions d’utilisateurs
– 31%, seulement, des Français – ce site est devenu incontournable chez les
ados et les jeunes adultes.
Julie, Rachida, Yannis, Myriam et Grégory racontent comment ils s’en servent –
ou pas.
La discussion est plutôt animée !
Transcription:
M: Myriam / G: Grégory / R: Rachida / J: Julie / Y: Yannis / A: Anne
A: Bonjour à tous.
Tous: Bonjour.
A: Alors, est-ce que vous avez tous un compte facebook ?
Tous: Oui / Non.
A: Oui ? On est combien, là ? Vous êtes cinq… Trois, quatre, cinq. Donc
cinq comptes facebook ?
M: Non, j’en ai pas. (1)
G: Cinq comptes ? Non, quatre.
M: Je trouve pas ça intéressant.
A: Bon, alors quatre comptes facebook et une anti-facebook. Alors,
pourquoi, Myriam ?
G: Et… et un compte inactif.
M: Ben, j’aime pas raconter, en fait, ma vie. J’aime pas que les gens
sachent… ma vie, avec qui je parle.
A: Mais vous en avez jamais eu ou… ?
M: Non, jamais, jamais.
A: Vous avez pas essayé.
M: Non.
A: D’accord. Donc c’est le refus total.
M: Voilà.
A: Et Grégory, lui, il en a un mais…
G: Ben, moi, je ressens pas véritablement un besoin de… d’utiliser
facebook, bien que ça m’a permis (2) de retrouver quelques copains. Mais bon,
je trouve que c’est une perte de temps, donc j’ai arrêté, parce que c’est…
A: Oui, c’est ça. Pourquoi ? On y passe beaucoup de temps ?
G: C’est des redondances (3), toujours la même chose et voilà. Donc j’ai
arrêté.
A: Bon.
G: C’est… c’est une perte de temps. C’est inutile.
A: Mais vous le gardez quand même au cas où…
G: Oui, voilà, au cas où.
A: … quelqu’un veut vous contacter ?
G: Voilà, bon, c’est ça.
A: D’accord.
G: Exactement.
A: Bon, et les autres, alors ?
R: Bah, moi, j’en ai un. J’y vais de temps en temps. Ça me permet…
A: Elle rit parce qu’en fait, c’est pas de temps en temps ?
M: C’est pas vrai ! C’est pas vrai. Elle y va très, très souvent !
Y: Rachida est une accro (4)…
R: Non, c’est pas vrai ! En fait, je fais comme Grégory. J’en ai un. Ce…
C’est bien parce que ça me permet de… de garder le lien avec ma famille.
M: Voir les potins (5).
R: Voir les potins.
J: Oui, ça c’est vrai que des fois, c’est rigolo (6).
R: Garder le lien avec ma famille, mes amis.
A: Ah oui ? Parce que la famille est sur Facebook aussi ?
R: Oui.
A: Mais qui, la famille ? Les parents ?
R: La famille un peu. Ma famille du Maroc. Surtout mon oncle. Après,
j’ai mes frères et… mes frères et soeurs, qui sont pas forcément chez moi. Et
après, j’ai des amis aussi d’enfance ou des amis qui étaient avec moi au lycée.
Et comme on est partis étudier dans des villes différentes, bah, ça permet de…
de rester un peu en relation aussi.
A: Oui, oui. C’est quoi ? Vous regardez les photos ?
R: Oui, elles aussi, certaines… Enfin, elles mettent pas toutes des
photos non plus parce que , enfin, on est un peu d’accord sur ce point de pas
mettre toute sa vie dedans, enfin sur Facebook. Je trouve que c’est pas…
A: D’accord. Vous limitez un peu.
R: Voilà. Moi personnellement, j’ai pas de photos. Ma page d’entrée,
c’est des petits canards, quoi. Enfin… Deux petits canards. Donc… non, je mets
pas de photos.
A: D’accord. Mais vous avez combien d’amis sur Facebook ?
R: D’amis ? Je dois en avoir 54.
A: Ah, quand même !
G: J’en ai deux.
Y: C’est pas beaucoup, 54.
J: C’est vrai. Comparé à certains…
R: Certains, ils en ont…
A: Julie, Julie, combien vous en avez ?
J: J’en ai pas loin de 200 (7).
A: Et alors, vous mettez quoi, vous ?
J: Je regarde de temps en temps les gens ce qu’ils mettent (8). C’est
plus… Enfin, passé un temps, je m’en servais beaucoup pour… ben pour dire de
temps en temps des banalités: par exemple, bah, "J’ai lavé ma voiture.
Elle est toute propre. Trop bien (8)", quoi. Bon…
A: Ah oui ?
J: Non mais c’est l’humeur du moment qui passait. Et au fur et à mesure,
il y a des gens avec qui, bah, je m’entendais plus, et avec qui je voulais plus
avoir de relations. Donc je me suis restreinte sur ce que j’écrivais parce que
je voulais pas qu’ils sachent ce que je faisais. Et même sur les photos, ça
fait… ça doit faire un an que j’ai pas mis de photos non plus.
A: Mais on peut choisir à qui on les montre.
J: Oui, oui, on peut choisir. Mais après, bon, il y a des amis en commun
qui font que… Bah des fois, je fais attention à ce que… à ce que j’écris.
A: Oui, c’est ça, par un autre biais, quoi. Pas par le compte direct
mais par des photos de ph[...] Enfin des… des comptes d’amis et tout ça.
J: Ouais.
A: D’accord. Donc vous êtes un peu… C’est un peu la désillusion par
rapport à l’usage qu’on peut en faire.
J: Après, parce que ben, ils ont rien à faire vraiment de la journée. Et
il y en a, c’est de temps en temps pour donner un petit potin, comme ça. Et…
mais des fois, il y a… On peut apprendre des trucs, ça, c’est vrai, sur, bah,
sur ce qui se passe sur les gens. Et c’est rigolo.
A: Oui, oui. D’accord.
M: Mais c’est un peu risqué aussi, parce que après, plus tard, les
employeurs, ils peuvent regarder nos photos, les amis.
G: Mais c’est sécurisé.
M: Mais non, parce que la dernière fois, j’ai vu un reportage, en fait,
ils vendent…. Facebook, ils vendent les informations…
R: Les bases de données.
Y: C’est les Américains.
J: Même en France.
M: Même en France, hein.
G: Oui, mais qui c’est-ce qui le fait, ça ?
M: C’est facebook qui vend aux autres entreprises, à l’employeur.
A: Bah la confidentialité, c’est un problème sur Facebook quand même,
quoi, de toute façon. Et vous avez bien vu, là, que… c’est quand ? C’est l’an
dernier, là, il fallait choisir des tas de choses (10).Enfin, il y avait plein
de réglages à faire si on voulait pas que tout le monde ait accès à tout… Mais
c’est…
Y: Oui, parce qu’ils estiment que si… si on bloque pas, en fait, ils ont
le droit de le…
A: Voilà.
Y: … de faire ce qu’ils veulent. Donc…
A: Oui, oui. Oui, oui, c’est ça le principe au départ donc… Et vous, ça
vous embête (11), Yannis, alors ?
Y: Bah moi, j’ai… j’ai rien en fait. J’ai… Il y a… il y a mon nom, il y
a où je suis en ce moment et…
A: Un canard !
Y: Y a pas… Non ! Non, il y a une photo de moi.
A: Ah bon.
Y: Bien habillé et tout. Mais je veux dire, il y a pas ma date de naissance,
où je suis né, etc… des trucs comme ça, je les ai pas mis.
G: Mais tu as dit… tu as dit si c’était un homme ou une femme ?
Y: Oui, non mais ça, il y a la photo, donc normalement, ça se devine
(12) !
G: Ah, tu as mis ta photo.
Y: Oui, et normalement…
G: Parce que moi, j’ai mis une photo de montagne. Donc on sait pas ce
que c’est. Des blocs de pierre…
J: Non mais attends (13), Grégory, excuse-moi, c’est pas tellement un
prénom de fille !
A: Alors, pourquoi vous en avez un ?
Y: Ben moi, je m’en sers essentiellement pour garder contact avec les
gens de… de Strasbourg où j’habitais avant.
A: Ah oui.
Y: Donc… Mais en fait, je regarde si il y des… des événements
importants. Des fois, ils… il mettent si ils ont eu le permis, si ils ont une
école, si ils ont eu le concours (14), tout ça. Sinon…
A: D’accord. Mais vous, vous mettez rien ?
Y: Moi, je mets rien. Je mets juste, voilà, que…
A: Il est juste voyeur !
Y: J’ai… j’ai… Les deux derniers trucs que j’ai mis, c’était que… J’ai
même pas mis que j’ai eu mon permis. Et j’ai juste mis que je… que je stressais
pour le concours quand même, sinon, je… je mets rien, quoi.
J: Oui, enfin… Bref ! (15)
J: Julie n’est pas d’accord !
J: Non, pas tout à fait, non.
Y: J’ai rien mis dessus.
J: Oui, c’est ça ! (16)
A: Bon, on va pas entrer dans les détails, hein. Bon, et vous trouvez
que c’est… sinon, c’est une perte de temps ? Enfin, ça prend beaucoup de temps
? Vous connaissez des gens qui y passent beaucoup, beaucoup de temps ?
J: Ah oui, il y en a qui passent [beaucoup] de temps.
Y: En fait, c’est pas une perte de temps, dans le sens où, si on
l’utilise normalement. Mais après, se connecter pour dire que…
A: C’est un peu…
Y: Moi, je connais des gens qui se connectent pour dire que, en ce
moment, ils sont en cours…
A: Oui.
R: Ils s’ennuient.
Y: Tout… tout le monde s’en fiche (17), quoi, en fait !
A: Oui, oui, c’est ça, ouais. Ça devient tellement banal que c’est…
Y: Pour dire que: "Hier, enfin, il y a une heure, on a bu de
l’eau." Voilà. Tout le monde s’en fout (18), quoi !
M: J’ai mangé une pomme !
A: Vous êtes très critique !
Quelques explications:
1. j’en ai pas: forme orale de "Je n’en ai pas".
2. bien que : normalement suivi du subjonctif. Grégory aurait dû
dire: "Bien que ça m’ait permis…"
3. une redondance: une répétition
4. accro: elle ne peut pas s’en passer. (familier). On dit: Elle
est accro à facebook.
5. les potins: les petites histoires qu’on se raconte sur les
gens, pas toujours très vraies. Des commérages.
6. rigolo: amusant, drôle. (familier)
7. pas loin de 200: presque deux cents.
8. Je regarde les gens ce qu’ils mettent: phrase très orale. La
phrase correcte (et écrite) serait: "je regarde ce que les gens
mettent."
9. trop bien: super / génial. Cette expression est devenue à la
mode chez les jeunes surtout. (familier)
10. des tas de choses: beaucoup de choses. (familier)
11. ça vous embête ? = c’est un problème pour vous ? / Est-ce que
ça vous ennuie ? (plutôt familier)
12. ça se devine: on peut le deviner (grâce au prénom)
13. Non mais attends: on dit ça quand on n’est pas vraiment
d’accord avec ce que quelqu’un a dit et qu’on veut le lui faire remarquer.
14. avoir un concours: réussir les examens d’entrée dans une
grande école, une école de commerce. (Il faut être classé dans les premiers
pour être admis.)
15. Oui, enfin… Bref ! : c’est une façon de dire "Je ne vais
pas tout vous dire / je ne vais pas vous donner tous les détails, mais ce qu’il
raconte ne correspond pas bien à la réalité !"
16. Oui, c’est ça: on peut dire ça, avec ce ton, pour montrer
qu’on n’est vraiment pas d’accord avec ce que quelqu’un vient d’affirmer. (Le
ton est important, pour montrer qu’on est ironique.)
17. Tout le monde s’en fiche: ça n’intéresse personne. (familier)
18. Tout le monde s’en fout: c’est comme "tout le monde s’en
fiche", mais en moins poli. (Très familier, et péjoratif). Un verbe neutre
serait: "Tout le monde s’en moque."
exercice avec les verbes 2
attendre |
attendant |
attendu |
j’attends |
vänta |
boire |
buvant |
bu |
je bois |
dricka |
dormir |
dormant |
dormi |
je dors |
sova |
aller |
allant |
je suis allé |
je vais |
gå, åka |
venir |
venant |
je suis venu |
je viens |
komma |
skriv presens av följande verb:
venir |
|
boire |
|
aller |
je |
|
je |
|
je |
tu |
|
tu |
|
tu |
il |
|
il |
|
il |
nous |
|
nous |
|
nous |
vous |
|
vous |
|
vous |
ils |
|
ils |
|
ils |
jag kommer i kväll |
|
vad dricker du? |
|
hon väntar på sin
pojkvän |
|
han har redan kommit |
|
han har sovit hela dagen |
|
jag har druckit kåla |
|
sover du? |
|
kommer du i kväll? |
|
vi har väntat länge |
|
ska vi gå på teater
idag? |
|
ni dricker för mycket |
|
de har kommit med tåg |
|
vem väntar du på? |
|
vi kommer snart |
|
vi gick på casino i
lördags (har gått) |
|
jag ska vänta på dig |
|
de har druckit allt |
|
jag gick på bio igår
(har gått) |
|
jag har sovit för mycket |
|
décrivez cette image:
exercice avec les verbes 2 skriv presens av följande
verb:
venir |
|
boire |
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aller |
je viens |
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je bois |
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je vais |
tu viens |
|
tu bois |
|
tu vas |
il vient |
|
il boit |
|
il va |
nous venons |
|
nous buvons |
|
nous allons |
vous venez |
|
vous buvez |
|
vous allez |
ils viennent |
|
ils boivent |
|
ils vont |
jag kommer i kväll |
je viens ce soir |
vad dricker du? |
qu’est-ce
que tu bois ? |
hon väntar på sin pojkvän |
elle attend son copain |
han har redan kommit |
il est déjà
arrivé/venu |
han har sovit hela dagen |
il a dormi
toute la journée |
jag har druckit kåla |
j’ai bu du coca |
sover du? |
tu dors ? |
kommer du i kväll? |
tu viens ce soir ? |
vi har väntat länge |
on a attendu longtemps |
ska vi gå på teater idag? |
on va au
théâtre aujourdhui ? |
ni dricker för mycket |
vous buvez trop |
de har kommit med tåg |
ils sont
venus en train |
vem väntar du på? |
tu attends qui ? |
vi kommer snart |
on arrive/vient bientôt |
vi gick på casino i lördags (har gått) |
nous sommes
allés/on est allé au casino samedi |
jag ska vänta på dig |
je t’attendrai |
de har druckit allt |
ils ont tout bu |
jag gick på bio igår (har gått) |
je suis allé
au cinéma hier |
jag har sovit för mycket |
j’ai trop dormi |
ETRE «AMI» AVEC SES ÉLÈVES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Facebook, Twitter, Google+,
LinkedIn... sont des réseaux sociaux parmi des centaines d’autres. Ces sites
rencontrent un vif succès, toutes générations confondues, et font désormais partie
intégrante de notre société. Concrètement, Facebook et Google+ proposent une
plate-forme de profils personnels. On peut y retrouver de vieux amis, des gens
perdus de vue, des proches, se faire de nouveaux amis, prendre connaissance
d’activités qui se font dans notre entourage, donner un certain nombre
d’informations (voulues ou non-voulues) en fonction de notre approche plus ou
moins sécurisée du réseau (l’approche la plus sécurisée étant bien sûr de ne
pas s’y inscrire...). Mais si on peut retrouver notre ami Germain ou notre mamy
sur les réseaux sociaux, on peut aussi tomber sur le profil de notre
instituteur ou du prof de math. Et la tentation est grande, pour les enfants et
les adolescents, de demander à entrer dans le « réseau d’amitié »[1] de leur enseignant. Souvent pour essayer
d’en savoir plus sur lui et sur sa vie ou parce qu’on l’apprécie et qu’on veut
s’en sentir plus proche. Voici des avis croisés de professeurs qui ont fait le
choix d’intégrer leurs élèves dans leur profil Facebook et d’autres qui ont
fait le choix contraire. Ils communiquent ici sur le pourquoi de
ce choix.
Du côté des enseignants
Nous avons voulu interroger
plusieurs enseignants quant à l’intérêt, ou non, d’« être ami » avec
ses élèves sur Facebook ou sur des réseaux sociaux semblables. Notons qu’en
Belgique, rien interdit cela[2]. Chez nous, un
enseignant peut avoir des contacts avec ses élèves sur Facebook, comme par
téléphone ou par SMS si ça se justifie. Et si d’un côté, interdire purement et
simplement les réseaux sociaux serait se voiler la face et risquer de manquer
« à la mission de l’école de rendre le monde intelligible », il ne
faut pas non plus que l’utilisation de ces réseaux conduisent le professeur à
une situation qu’il ne pourrait plus gérer. Or le risque est grand. Emmanuel
Dal Cortivo, professeur de français en secondaire, a fait le choix de ne pas
prendre ce risque : « Être ami avec mes élèves sur les réseaux
sociaux ? En aucun cas. C’est la porte ouverte aux dérapages. J’ai des
demandes émanant d’élèves chaque année mais je leur explique que les réseaux
sociaux entretiennent une forme d’amitié qui, dans notre rapport de professeur
et d’élève, ne peut pas exister. Car ça rompt le lien pédagogique. Ça donne
l’illusion aux élèves qu’ils peuvent obtenir des privilèges et entrer dans la
vie du prof. Ça produit un espionnage rarement utilisé à bon escient. En salle
des profs, ceux qui ont des contacts avec leurs élèves via Facebook disent ne
pas avoir de problèmes. Jusqu’au jour où... La première fois on tombe des nues.
Et quand ça se passe mal, peu osent l’avouer à leurs collègues. » Et à la
question de la création d’un profil purement professionnel à côté du profil
privé à des fins strictement pédagogiques : « Je n’y suis pas
favorable non plus. Je préfère, comme je l’ai déjà fait, créer un blog. Là,
tout est sous contrôle et tout est clair. »
Contrepied. Nous avons trouvé sur
la toile le blog d’un professeur, Yves Patte, qui souligne au contraire
les atouts de Facebook pour favoriser la pédagogie dans un article intitulé
« Dois-je accepter mes élèves sur Facebook ? Ou comment devenir un
prof 2.0 ? ». Yves Patte souligne d’emblée dans cet article qu’il n’a
jamais eu aucun problème lié au fait d’avoir ses élèves comme
« amis » sur Facebook. Ni d’ailleurs avec celui de communiquer son
adresse mail ou son numéro de GSM (uniquement pour les sorties, périodes de
stage…). Il écrit : « si vous leur donnez tous ces moyens de vous
trouver sur le net, il n’y a aucun intérêt à chercher, et ce qu’ils trouveront
n’aura en aucun cas le goût du fruit défendu. Si le prof a l’air de vouloir
cacher des choses sur sa vie privée, c’est évidemment attirant pour l’élève de
le « googeliser »[5], de chercher la photo
compromettante, etc. Ou d’arriver à trouver le numéro de téléphone et de faire
une blague. Si le prof a lui-même tout donné, ça n’a aucun intérêt. Et plus
encore, ça responsabilise. Je fais confiance à mes élèves. Ils le savent. C’est
pour ça que je leur donne mon adresse mail, mon numéro de téléphone et l’accès
à tout ce que je mets sur Facebook. » Petite précision, Yves Patte n’accepte
ses élèves comme « amis » qu’à partir de leur dernière année de
secondaire, ce qui dénote tout de même une certaine prudence. Il a établi cette
règle « pour éviter des soucis avec des élèves trop jeunes à qui je ne
pourrais pas expliquer ce que je vous explique ici », indique-t-il au cœur
de l’article. Il ne consulte pas non plus les photos postées par les élèves. Ça
n’a pas d’intérêt pour lui. Par contre, Yves Patte remarque l’intérêt certain
des informations que ses élèves font circuler sur Facebook pour la préparation
de ses cours : « à chaque fois que je me connecte sur Facebook, j’ai
en deux ou trois minutes un aperçu de tout ce qui a intéressé mes élèves ces
dernières heures. Quelle ressource magnifique pour constituer des cours qui touchent
leur cible, qui leur parlent réellement, et auxquels ils vont
accrocher ! »
Un argument privilégié par Yves
Patte en faveur de l’utilisation de Facebook est qu’il faut pouvoir, pour le
professeur, dépasser la segmentation des différents aspects de sa vie pour
proposer aux élèves une image de soi certes composée mais unique :
« Je suis le même partout ». Je suis, à l’école, le même qu’en
famille ou avec mes amis, affirme Yves Patte. Tous mes traits identitaires,
« je les porte avec moi, dans tous les contextes sociaux où
j’évolue ». Selon lui, la segmentation de l’identité est aujourd’hui
dépassée. Le bon professeur est un professeur passionné et les réseaux sociaux
offrent la possibilité de communiquer plus facilement sur nos passions et sur
ce qui fait que nous sommes uniques : « les réseaux sociaux peuvent
constituer une réelle invitation à « être soi-même » devant ses
élèves. » Car « si vous êtes le même en famille, à l’école, et dans
tous les contextes sociaux où vous évoluez, pourquoi être gêné que vos élèves
vous voient en famille ? C’est comme ça que j’ai pu coacher des anciens
élèves dans le cadre de mes activités sportives. Je suis exactement le même
comme prof et comme coach. Je n’ai pas à changer de casquette. » Cet
argument s’oppose point pour point à la vision proposée par Emmanuel Dal
Cortivo dans une analyse connexe à celle-ci et consacrée à la « bonne
distance » entre professeur et élève. Ce dernier nous confiait alors être
profondément différent en tant que professeur et dans sa vie privée, comme s’il
portait un masque en classe. L’intérêt d’y faire référence dans la présente
analyse ne réside pas dans le fait d’établir un jugement de valeur quant au
bien-fondé d’une vision ou de l’autre. Ce qui est remarquable, c’est de
constater que la première va permettre une ouverture aux réseaux sociaux et que
la seconde conduit à une position de fermeture vis-à-vis de ceux-ci. La vision
d’Yves Patte est plus progressiste, plus risquée et doit certainement
s’accompagner de balises afin de respecter les règles déontologiques inhérentes
à sa profession et à son statut. Car si nous suivons Yves Patte dans son
souhait d’être perçu par ses élèves comme étant le même homme en tant que
professeur, que coach ou comme mari, il ne faudrait pas que cela ouvre la porte
à une confusion des rôles. La vision d’Emmanuel Dal Cortivo est plus
protectionniste et permet d’éviter, justement, toute confusion des rôles. Mais
un tel cloisonnement peut mener à la perte d’une dimension
personnelle et vivante, notamment potentiellement apportée par les réseaux
sociaux. Il ne faudrait pas non plus diaboliser les réseaux sociaux ou toute
autre innovation technologique sous prétexte qu’ils comportent des risques ou
qu’ils les multiplient. Toutefois, dans cette optique, il nous semble qu’un
moment de l’éducation des jeunes qui ont accès aux réseaux sociaux (et donc à
internet) devrait être consacré à l’apprentissage des risques liés à ceux-ci,
des moyens de défense et de protection mis en place par ces sites spécifiques
et des bons réflexes à avoir en cas de problème ou même de doute.
Alors que ce n’était que le début
des réseaux sociaux, Enzo Bordonaro a eu des « amis-Facebook »
parmi ses élèves. Mais les choses ont vite changé. D’une part parce que
l’établissement dans lequel il enseigne a purement et simplement interdit cela,
comme il interdit toute déclaration, photo ou caricature qui nuirait à l’intégrité
d’un élève ou d’un enseignant via un blog ou un réseau social. D’autre part
aussi, et surtout, parce qu’il a vite perçu les risques inhérents à cette
pratique. Sans entrer dans les détails, il remarque que certains professeurs
ont été confrontés à quelques « petits ennuis » qui ont suffi à les
refroidir, à arrêter et à amener d’autres à faire comme eux. Ceci dit, Enzo
Bordonaro remarque que les réseaux sociaux n’ont pas créé de problèmes nouveaux
mais qu’il s’agit là d’une expression nouvelle de problèmes anciens :
« les réseaux sociaux permettent par exemple de se trouver des amis ou des
parents de substitution. Le professeur, de par son statut d’adulte et de
référent, va souvent être privilégié par l’enfant dans ce rôle de
substitution. » Comme ce fut le cas bien avant l’invention des
technologies actuelles à de nombreuses reprises. Le professeur pourra être
flatté par cette place que lui accorde l’enfant et entretenir le lien affectif.
Et, suivant les cas, cela se déroule avec plus ou moins de bonheur. Mais le
rôle strict de l’enseignant a de toute façon été dépassé. Ce n’est donc pas le
moyen de communication qui est en cause mais bien l’utilisation qu’on en fait.
Et c’est là que les acteurs de l’éducation, parents ou membres du monde
scolaire, ont un rôle décisif à jouer.
Nous prenons cette occasion pour
nous interroger sur l’intérêt réel d’une rencontre de l’enfant, mais plus
encore de l’adolescent, avec l’adulte (donc tous les adultes :
enseignants, parents, familles, amis et autres) sur les réseaux sociaux. Au vu
de ce que les jeunes se partagent entre eux sur Internet, l’adulte ne
devient-il pas une sorte d’intrus qui se serait immiscé dans une soirée de
jeunes ? Comme le jeune, lui, est poussé par sa curiosité à obtenir toute
une série d’informations sur son professeur et sur sa vie privée. Tout n’est-il
pas d’abord une sorte de curiosité de l’un vers l’autre, ou éventuellement de
volonté de contrôler l’autre ? Et de nous demander si ce n’est pas pour
cela aussi qu’Yves Patte ne partage son profil qu’avec ses élèves de
rhétorique, alors arrivés au seuil de l’âge adulte… Lors d’une soirée de
rencontre avec des parents organisée par l’Ufapec autour d’« Internet à la
maison », Yves Collard rapportait le point de vue du pédopsychiatre
Jean-Yves Hayez. Pourtant connu pour son esprit d’ouverture en matière de
nouvelles technologies, Jean-Yves Hayez pense que la rencontre
intergénérationnelle avec des adolescents sur les réseaux sociaux n’est pas à
préconiser. L’adolescence est une période de rejet du monde adulte et de
différents modèles d’éducation, dont le modèle parental. C’est un moment
nécessaire, qui se vit et doit se vivre entre adolescents, en toute
indépendance du regard adulte. Et les réseaux sociaux, par l’introduction de ce
regard (sans pourtant interférer sur ce que les jeunes partagent puisqu’a
fortiori ils s’en foutent), faussent le jeu.
Du côté des institutions
Certaines écoles ont fait le
choix de créer une page propre sur Facebook. Elles l’utilisent comme vitrine,
pour entretenir des liens avec les alumni[8] ou pour diffuser des informations diverses et
partager des photos autour d’activités passées. D’autres ont créé un site
interne à l’école, permettant l’interactivité entre les professeurs et les
élèves. Ce qui permet un plus grand contrôle de ce qui circule et limite
l’usage à ce qui est strictement scolaire (mais demande aussi une gestion plus
journalière dudit site). En Flandre, le site Smartschool permet de relier par
le net tous les professeurs et étudiants d’une école. C’est très pratique pour
communiquer, faire une demande. Cela représente un gain de temps énorme.
L’avantage est que ce type de formules peut permettre de rencontrer les
avantages apportés par les blogs, forums et réseaux sociaux sans risque externe
(puisque l’accès est sécurisé) et sans publicité.
Les « ennuis »
rencontrés par les professeurs sur les réseaux sociaux, s’ils peuvent parfois
être les conséquences d’une relation affective trop soutenue, sont plus souvent
d’un autre ordre et indépendants du fait d’être « ami » avec ses
élèves sur Facebook. Propos insidieux, menaces, insultes… Internet devient lieu
de mise en place publique d’un conflit ouvert ou latent, lieu de vengeance. Et
ce n’est pas le seul apanage des professeurs et des élèves, parents, membres du
personnel, institutions… peuvent être partie ou objet des débats dans des
configurations variées. Pour se prémunir dans la perspective de préserver la
liberté de chacun des acteurs du monde scolaire, le SEGEC a suggéré aux P.O. du
réseau libre d’inclure un certain nombre de règles adaptées à la pratique des
TIC dans leur ROI (pour les parents, élèves…) et leur règlement de travail
(pour les membres du personnel). La liste est longue et va du droit à la
réputation, à la vie privée, à l’image, à la propriété intellectuelle à
l’interdiction de diffuser des informations fausses ou dangereuses pour la
santé ou la vie d’autrui en passant par l’interdiction de toute discrimination,
incitation à la violence, à la haine, au racisme ou encore à l’interdiction de
diffuser des informations susceptibles de ternir la réputation de l’école... Le
SEGEC indique aussi qu’il est souhaitable que le règlement de travail de
l’école sensibilise les membres de l’équipe éducative aux dérives d’une
mauvaise utilisation des réseaux sociaux. S’il n’y a pas de règles
coercitives a priori, l’établissement peut toutefois
faire un avenant disciplinaire au contrat de travail d’un enseignant en
particulier lorsque celui-ci a fait état d’un comportement inadapté.
Conclusion
Selon l’UFAPEC, l’intégration des
réseaux sociaux dans le lien pédagogique demande que plusieurs règles propres à
l’utilisation scolaire soient établies et respectées par tous. Le principe de
base devant être la protection de l’enfant, de l’élève et la protection de l’adulte,
du professeur. Il faut d’une part que tous soient conscients que les réseaux
sociaux doivent servir la relation pédagogique et non la rompre. L’objectif ne
peut être, ni pour le professeur ni pour l’élève, de s’attirer des grâces, des
facilités ou de lier une relation inappropriée dans le cadre d’un rapport
maître/élève.
L’UFAPEC encourage les
professeurs à se questionner sur leur pratique et sur l’intérêt, ou non,
d’utiliser les réseaux sociaux à des fins pédagogiques. Le fait que les enfants et les adolescents utilisent
ces réseaux pour partager leurs informations et leurs intérêts constitue une
chance réelle de les interpeller ou de percevoir ce qui les touche, les
intéresse, les fait réagir. De plus, l’interdiction unilatérale d’utiliser les
réseaux sociaux en classe ou en parallèle à l’activité scolaire reviendrait à
tisser un voile devant la réalité vécue au jour le jour par les enfants et les
adolescents. Ils vivent avec Internet et les éducateurs ont un devoir
d’information sur les usages adéquats des outils que celui-ci met à disposition
– a fortiori s’ils sont largement utilisés par les plus
jeunes. Car, de nouveau, ce n’est pas lesdits outils qui sont mauvais, mais
l’usage qui en est fait. Et donc, au même titre que l’esprit critique, la
connaissance d’Internet et de ses outils (ainsi que leurs modes de
fonctionnement, stratégies marketing et systèmes de protection) a une place à
prendre dans l’optique d’une pédagogie d’ouverture et d’adaptation au monde
(cf. Décret Missions de 1997). Néanmoins, l’UFAPEC
souhaite qu’il ne puisse jamais y avoir de confusion des rôles et que
toutes les facettes relatives à la relation du professeur et de l’élève
demeurent sous le contrôle du premier.
L’UFAPEC suggère aux enseignants
de ne pas se mettre en danger inutilement (ni de mettre en danger élèves,
collègues et direction) afin qu’ils puissent assumer toutes leurs décisions en
la matière en vertu des différentes injonctions légales, régulatrices et
personnelles. Parallèlement, les parents d’élèves et les élèves doivent
veiller à ce que leur usage des réseaux sociaux ne porte pas préjudice aux
autres parents, autres élèves, professeurs et tout autre acteur du cadre
scolaire. Chacun aura la délicatesse de ne pas s’immiscer dans la vie
privée de l’autre…
[1]Le terme « ami » sur Facebook est à prendre
au sens large. Certains réseaux sociaux, comme LinkedIn par exemple, ont
privilégié les termes « contact » ou « relation ».
[2]Aux États-Unis, de nombreux établissements scolaires
de l’État de Virginie interdisent les contacts sur les réseaux sociaux. Le
législateur de l’État du Missouri a voulu promulguer une loi en ce sens mais a
été confronté au droit à la liberté d’expression contenu dans la Constitution
Américaine.
[5]Entrer le nom de quelqu’un sur le moteur de recherche
Google pour trouver des informations ou des images sur cette personne.
[8]Terme utilisé pour désigner les anciens élèves ou
étudiants d’une école, d’une haute école ou d’une université.
44 exercices de révision et de grammaire
1.
var är min mobil ? var är den ?
2.
har du sett min mobil? har du sett den?
3.
jag hittar den inte – den har försvunnit
4.
har du tappat den i skolan?
5.
det tror jag inte
6.
är det din mobil den här?
7.
nej, det är inte min mobil – det är inte min
8.
min är grön
9.
när köpte du den?
10.
jag köpte den i går
11.
jag ringer dig – har du ditt telefonnummer?
12.
förlåt, vad sade du?
13.
vilket är ditt telefonnummer – jag ringer din
mobil – jag ringer den
14.
en bra idé
15.
ger du mig ditt nummer? – ger du mig det?
16.
har är det: 06.65.89.54.74
17.
ok, jag ringer nu – ringer det någonstans?
18.
nej, jag hör ingenting
19.
jo, det ringer någonstans – hör du inte det?
20.
nej, jag hör det inte
21.
det ringer därborta
22.
ja, du har rätt! jag har hittat den!
23.
var var den?
24.
den var under skåpet
25.
vilken tur att du hittade den
26.
ja, jag tackar dig för hjälpen – jag tackar dig
för det
27.
ingen orsak – kan jag få se den?
28.
javisst – här är den
29.
den är jättesnygg – var den dyr?
30.
den kostade mig 67 euro
31.
var köpte du den?
32.
jag köpte den på Weldom
33.
det är dyrt men de säljer bra telefoner där
34.
nu går vi och fikar – nu går vi dit
35.
jag tycker om Pierre – jag tycker om honom
36.
han gillar dig också
37.
har han sagt det till dig?
38.
jag tror (på) dig
39.
äter du inte persikor? äter du inte det?
40.
de säljer aprikoser på marknaden – de säljer det
där
41.
har du pratat med Marcel? – har du pratat med
honom?
42.
jag har hjälpt Philippe att flytta – jag har
hjälpt honom att flytta
43.
vi har burit upp (monter) alla kartongerna till
andra våningen – var har burit upp alla dit
44.
Philippe bjöd sina vänner på restaurang – han
bjöd dem på det
45.
han gav 20 euro till sina kompisar – han gav dem
det
46.
jag led av värmen (souffrir de) – jag led av den
47.
den här flytten (déménagement) ”dödar” mig
48.
ta den där kartongen först – vilken kartong? –
vilken? – den som är störst
49.
den här? – nej, inte den där – den som är
därborta – ok, jag ser den
50.
var ställer vi dessa kartonger? – den där
ställer vi i det lilla rummet – de som är tyngst först
51.
och de som är lättast ovanför?
52.
precis