allez hop
chapitre 10 Jeune mannequin
Dans la rue, les
gens se retournent sur Anna. Elle est polonaise et elle travaille comme
mannequin à Paris depuis deux ans. Elle est venue à paris pour faire des études
de langue et c’est par hasard qu’elle est devenue mannequin. Un jour, elle a
rencontré un directeur de casting dans un magasin. Il a proposé à Anna de faire
des photos pour une publicité. Peu après, on a vu son visage partout, dans les
journaux, sur des affiches….
« J’ai
beaucoup de travail, presque trop » dit Anna. « Actuellement, je
travaille chez un créateur de mode et on prépare un grand défilé pour octobre.
J’aime bien les défilés mais il y a beaucoup de stress : il faut aller
vite, changer de maquillage et de vêtements entre les passages… »
Pour trouver du
travail, il faut aller à des castings. La concurrence est très forte. Ces
dernières années, beaucoup de mannequins sont venus des pays de l’est, comme
elle. Aux castings, elle présente son « book » et, si elle est
choisie, elle a pour des heures de séances de photos.
« Ces
séances sont fatigantes mais c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Le
photographe explique les photos qu’il va faire et je discute du maquillage avec
lui et la maquilleuse. Aux séances de photos, il faut bouger lentement pour
donner au photographe le temps de trouver les bons angles…. »
Côtés négatifs
Le milieu des
mannequins a quelques côtés négatifs : « J’en ai marre de tous ces
hommes qui pensent que, parce qu’on est mannequin, on n’a rien dans la tête. C’est
un travail sérieux que je fais. »
-
Les
modèles sont minces. Pourquoi ?
-
« C’est
l’idéal de beauté aujourd’hui…Moi, j’adore manger » dit Anna qui commence
son deuxième croissant.
-
« Mais
il y a des filles qui ont des problèmes et qui sont anorexiques. »
-
L’avenir ?
-
« Je
sais bien que, dans quelques années, je serai trop vieille. Je rêve de faire
une carrière dans le cinéma…Je peux aussi retourner en Pologne travailler comme
professeur… »
allez hop
chapitre 11
Fais
attention !
Fabienne et moi,
nous étions des amies inséparables. Nous étions ensemble du matin au soir et
Internet ne m’intéressait pas beaucoup. Mais un jour, tout a changé. Fabienne a
déménagé et moi, j’étais triste et seule. Alors, j’ai commencé à chatter avec
Salima, une jeune fille de mon âge. On chattait plusieurs fois par jour. Salima
était dans un lycée à l’autre bout de la ville mais elle était en section S,
comme moi. On parlait de tout et on avait beaucoup de choses en commun ;
on aimait la même musique, les mêmes films, bref, je pensais que j’avais trouvé
une sœur.
Elle me posait
beaucoup de questions et je racontais tout : Ma famille, mes ex, vraiment
tout. Elle voulait savoir comment j’étais physiquement, si j’étais grande,
petite, blonde, brune…Finalement, j’ai même raconté où j’habitais. J’avais une
confiance totale en elle et je rêvais de la rencontrer.
Un jour, on a
décidé d’aller faire du shopping ensemble. J’étais très contente. Le
rendez-vous était fixé à cinq heures devant un grand magasin du centre-ville.
J’étais à l’heure mais Salima n’était pas encore là. Au bout de dix minutes, un
homme est venu vers moi :
« Sandra ? »
Il avait un grand sourire aux lèvres. « Salima est à la maison. Elle est
malade. Mais j’ai ma voiture au parking là-bas. Venez, je vais vous emmener
chez nous. »
J’ai tout de
suite compris. Salima n’existait pas. Je suis vite partie et je suis rentrée à
la maison. J’ai eu de la chance. La prochaine fois, je ferai plus
attention !
allez hop
chapitre 12 Marguerite
Nous sommes le 25
mai 1944, en pleine guerre mondiale. Depuis plus de quatre ans, les Allemands
occupent la France. Dans une maison de La Mothe, un petit village en Bretagne,
quelques jeunes gens sont assis autour d’un poste de radio. Ils font tous
partie de la Résistance, une organisation française qui lutte pour la
libération de la France. Ils écoutent les nouvelles de la radio anglaise, la
B.B.C. C’est interdit, bien sûr, et très risqué. Vers onze heures, les amis
partent et Marguerite, une jeune fille de 19 ans, monte se coucher. Il y a un
an, Marguerite a été contactée par le chef régional de la Résistance. Il a
dit : « Tu comprends un peu l’allemand. Tu peux nous aider. Quand tu
vas au café, quand tu te promènes à vélo, écoute et regarde autour de toi.
Prends des notes et rapporte tout sur les activités de l’ennemi. »
C’est très
dangereux mais Marguerite ne pense pas au danger. Pour elle, le plus important,
c’est la lutte contre les Allemands. À onze heures et demie, on frappe soudain
à la porte. Un officier allemand et quelques soldats entrent. « Nous
savons que vous êtes une terroriste et nous allons fouiller la maison, »
dit l’officier. Ils cherchent partout, ouvrent les placards, les tiroirs,
regardent les papiers mais ils ne trouvent rien, si ce n’est….
« Qu’est-ce
que c’est ? » L’officier sort un appareil électrique d’un placard.
« Un émetteur ? »
Marguerite a
envie de rire mais elle a trop peur. Quand l’officier allemand comprend que
c’est un grille-pain, il est furieux et le jette par terre.
Les soldats
emmènent Marguerite en prison. Elle est torturée mais elle ne dit rien. Après
une nuit en prison, Marguerite et sept de ses camarades sont déportés sur une
petite île, pas loin de là. Marguerite y reste pendant deux semaines avant de
s’évader sur un petit bateau de pêche. Le bateau arrive en quelques heures dans
un port libre et Marguerite est sauvée. Trois mois plus tard, le 24 août 1944,
les Alliés et les troupes de la France libre entrent dans Paris. La
France est libérée.