Saint-Claude a tout d'abord fondé son économie sur l'artisanat et la vente aux pèlerins d'articles de tournerie en bois, en os et en ivoire dont le plus célèbre représentant est
Jean-François Rosset pour ses bustes de Voltaire. Cette activité connaît un
essor important à partir de 1855 avec la pipe de bruyère. Cet artisanat fait la renommée de la ville : les pipes
de Saint-Claude restent réputées parmi les amateurs. La ville se proclame en
effet la capitale de la pipe.
Romans a longtemps concentré beaucoup d'industries de la chaussure de luxe mais le secteur
est en fort déclin depuis la fin des années 1980. La région de Romans a vécu le
lundi 29 août 2005, une journée noire avec l'annonce coup sur coup de la
liquidation judiciaire de Stephane Kélian Production et du dépôt de bilan de Charles Jourdan. Cette région, qui avait déjà vu fondre les
effectifs des fabricants de chaussure, passant de 1.443 personnes en 2000 à 784
en juin 2005, va encore perdre les 143 salariés de Stephane Kélian Production,
tandis que le dépôt de bilan du groupe Charles Jourdan le 22 août menaçait 432 emplois. Les deux entreprises ont été rachetées en 2007 et 2008 par
le groupe Royer, qui a délocalisé la production et exploite
les deux marques. Il ne reste donc plus, dans la "capitale" de la
chaussure de luxe, que les marques Robert Clergerie et Joseph Fenestrier de la
société Romanaise de la chaussure, qui maintient dans la région des activités
de création, de montage et de commercialisation.