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Contexte
Education : Hollande souhaite une
notation qui «indique un niveau plutôt que de sanctionner»
Dans un discours prononcé, mardi 9 octobre à la
Sorbonne, François Hollande a plaidé pour la mise en place d'un système de
notation qui «indique un niveau plutôt que de sanctionner». Celui-ci
pourrait prendre la forme d'évaluations faites par la classe ou d'auto-évaluations
des élèves. Déjà, avant la rentrée scolaire, Vincent
Peillon, le ministre de l’Éducation, proposait de «faire évoluer notre façon de
noter». Les Français y seraient très défavorables, pourtant, selon un sondage publié par
Metro (01/09) : 80 % des personnes interrogées se sont
prononcées contre un suppression des notes.
Le débat est ancien : en 1969
déjà, le gouvernement avait tenté de remplacer les notes par des lettres (A, B,
C, D), ce qui avait été un échec. Pourtant,
malgré le maintien des notes, la France ne brille par les résultats de ses
élèves dans le classement PISA de l’OCDE. Quand les élèves français se hissent
dans le haut du classement, c’est pour l’exceptionnelle inhibition que leur
provoque la peur de se tromper, les notes sanctionnant l’erreur plutôt que de récompenser l’effort et
le progrès.
Mais les notes
sont également un point de repère pour les parents, qui ont ainsi l’impression
de mieux suivre la scolarité de leurs enfants. D’autre part, la suppression des
notes ne peut manquer d’apparaître comme un séisme dans le cadre d’un système
français très élitiste qui fait la part belle aux grandes écoles.
Entre le bien-être des élèves et les exigences de
l’avenir, quelle place pour les notes à l’école ?