Avec ce titre, Sardou se prononce pour la liberté des parents à choisir
l'éducation qu'ils souhaitent pour leurs enfants. Le chanteur s'inspire
de sa propre scolarité « double ». Il
avait suivi un enseignement dans une école
publique laïque et aussi dans un établissement catholique,
pour conclure finalement « J'ai fait les deux
écoles, et ça n'a rien changé ». La chanson sort dans le contexte du projet de loi Savary, qui veut
la suppression de l'école privée et rencontre une importante opposition,
rassemblée essentiellement dans le mouvement de l'École libre. Michel
Sardou participe à la plus grande manifestation organisée par ce mouvement, celle
du 24 juin 1984, qui réunit selon les organisateurs plus de deux millions de
personnes et entraîne l'abandon du projet ainsi que la démission du
ministre Savary. |
(« Je
veux que mes enfants s'instruisent à mon école / S'ils ressemblent à quelqu'un,
autant que ce soit moi »). |
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c’est le premier single de Michel Sardou extrait de
l'album Le Privilège et sorti le 18 septembre 1990. Ce tube est présent sur
la bande originale du film Promotion canapé sorti
la même année et dans lequel Michel Sardou tient un rôle. |
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Cette chanson est l'éloge d'une mère fait
par son fils, sublimant sa jeunesse et sa beauté. Elle est
sortie en single en novembre 1974.Il s'agit d'une des plus
célèbres chansons de Michel Sardou sur un thème qui est récurrent dans sa
carrière, celui des relations filiales. |
« Je n'aurais jamais cru que ma mère ait su
faire un enfant / Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs, cette
fille aux seins blancs ». |
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cette chanson connaîtra une certaine
controverse. Parfois considérée comme une provocation aux lendemains de mai
68, la chanson est même qualifiée de « chanson fasciste », en
raison du caractère "chauvin" des paroles. N°1 des ventes, le titre
s'écoule à près de 400 000 exemplaires1 et obtient
en 1971 le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros. |
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Dix ans plus tôt est le premier single du nouvel
album, La Java de Broadway. Sardou prend, à la fin de l’année 1976,
du recul par rapport à ses activités artistiques à cause d'importantes
controverses qui entourent le chanteur à cette époque, en raison de
l'album La Vieille (1976) qui entraîne des manifestations de
la part de détracteurs avant chaque récital, le dépôt d'une bombe dans
la chaufferie de la salle bruxelloise Forest National dans
laquelle il doit se produire. Cettte chanson est nettement moins polémique.
Dans le premier couplet, Sardou explique l'attitude qu'il compte adopter
à présent : « S'il y a des mots [...] qui t'ont révoltée, / S'il y
a des idées, quelques fois, qui dérangent, / J'en ai qui font danser ». Ce tube ouvre la voie à une série de
grands succès qui seront révélateurs d'une volonté d'apaisement de la part
de Michel Sardou. Viendront ensuite, La Java de Broadway, Comme
d'habitude, Je vole, En chantant |
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l’éloge à nos mères disparues |
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La chanson a été écrite et composée à Saint-Georges-Motel (Eure),
dans la propriété de Michel Sardou. Le synthétiseur d’un de ses musiciens, Jacques
Revaux, avait souffert de la chaleur à la suite d'un long voyage, et donnait
un son proche d'une cornemuse, ce qui donne l'idée à Michel Sardou
d'écrire une chanson écossaise. Son ami Pierre Delanoë est parti en Écosse
chercher un peu d’information sur le pays mais il n’a rien trouvé, en
revanche il avait trouvé un prospectus touristique sur l'Irlande que Michel
Sardou n'avait jamais visité. Le texte s'inspire finalement du film L'Homme
tranquille de John Ford, en évoquant un mariage irlandais et
laissant le conflit entre protestants et catholiques en toile de fond. Il
évoque aussi divers éléments de la culture irlandaise, comme : ·
des paysages sauvages constitués de landes, parfois
inhospitaliers ; ·
un climat tempéré très nuageux et venteux, dû à la proximité
avec l'Atlantique ; ·
les lacs (lough), des noms de villes : Limerick (où se
trouve une église en granit), Tipperary, ·
des patronymes : Connor, Flaherty du Ring
of Kerry) ; les Gaels, groupe ethnolinguistique d'Irlande et d'Écosse ; ·
Oliver Cromwell, militaire et homme politique anglais qui conquit
l'île entre 1649 et 1653, occasionnant des massacres et
faisant de cet épisode l'un des plus sombres de l'histoire de
l'Irlande ; ·
les poneys, les conflits religieux entre catholiques et protestants ; ·
la partition de l'île en deux entités distinctes : la République
d'Irlande et l'Irlande du Nord ; ·
les guerres d'indépendance menées contre l'Angleterre, ponctuant l'histoire
de l'île depuis des siècles. Puisqu’il
a jugé la chanson trop longue (plus de 6 minutes), Michel Sardou ne
voulait pas la sortir. C'est Jacques Revaux qui le convaincra de la garder. |
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La chanson émet un constat désabusé sur les
résultats de l'histoire politique et sociale de l'URSS. Pierre Delanoë,
qui participe à l'écriture des paroles, est par ailleurs un anticommuniste notoire.
Plusieurs événements marquants, comme le printemps de Prague, la
normalisation de la Pologne ou les déportations massives du régime
stalinien sont évoqués. Le chanteur constate ainsi la distance qui
sépare l'idéal communiste de son application par le régime
soviétique : Sardou suggère également la nature utopique de
ce système et reprend les premiers vers de L'Internationale pour
souligner l'absence de véritable progrès social : Un hommage à Lénine ? Le texte reste ambigu sur la considération qu'il
porte à Lénine. En effet, plusieurs passages sont déférents, voire élogieux. |
« Toi qui avais rêvé
l'égalité des hommes / Tu dois tomber de haut dans ton éternité / Devant tous
ces vieillards en superbe uniforme / Et ces maisons du peuple dans
des quartiers privés ». « Où sont passés les chemins de
l'espoir ? Dans quelle nuit, au fond de quel brouillard ? »,
« Rien n'a changé / Les damnés de la terre / N'ont pas trouvé / La
sortie de l'enfer ». |
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La chanson fonctionne comme une peinture de cette
couleur à travers une répétition anaphorique du motif de comparaison.
Cette couleur est ainsi associée à la nature (coucher de soleil, mer
de Judée, sang...), aux émotions (colère, honte), à l'amour (lèvres de
femme) ou encore aux arts (violons, théâtre...). Les paroles font explicitement ou implicitement,
en divers endroits, référence à Arthur Rimbaud et à son œuvre
(« ....comme le sang de Rimbaud coulant sur un cahier » ;
« ..... comme cette étoile au cœur de ce dormeur couché »,
rappelant les « deux trous au côté droit » du célèbre Dormeur
du val). La chanson accorde la part belle aux synthétiseurs dans
son orchestration. |
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La chanson prend le point de vue d'un père dont
l'enfant a été assassiné. Réclamant justice et vengeance, ce
dernier déclare : « Tu as tué l'enfant d'un amour / Je veux ta
mort, je suis pour ». Écrit par Sardou, le texte emploie des mots durs
et violents : « Tu as volé mon enfant / Versé le sang de mon
sang / Aucun Dieu ne m'apaisera / J'aurai ta peau, tu périras / Tu m'as
retiré du cœur / Et la pitié et la peur / Tu n'as plus besoin d'avocat /
J'aurai ta peau, tu périras ». |
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La chanson se veut une déclaration - sensuelle au verbe parfois cru - à une
femme au cours d'une nuit d'amour. Sardou déclare, en 2012, préférer
cette chanson à un autre de ses plus grands tubes, La Maladie
d'amour. |
(« à faire pâlir tous les Marquis de Sade, à faire rougir les
putains de la rade [...], à faire dresser tes seins et tous les Saints, je
vais t'aimer [...] comme personne n'a osé t'aimer, je vais t'aimer, je vais
t'aimer d'amour » sur fond de musique transcendante). |
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Michel Sardou évoque les femmes des années
1980. Le chanteur porte un regard amusé sur l'évolution de la condition
féminine. Il décrit les femmes dans une succession de postures de pouvoir,
assimilé à des fonctions traditionnellement « masculines »
(générale d'infanterie, d'aviation, PDG, présidente de la République, etc.).
Le chanteur insiste aussi sur le fait qu'à ses yeux, les femmes n'en sont pas
moins toujours porteuses de caractéristiques féminines : Cette chanson qui a connu un succès public comme
d'autres, mais a suscité quelques polémiques et controverses. La chanson est
jugée sexiste par les mouvements féministes. Concernant ses chansons et les
femmes, Michel Sardou précise que : « dans mes textes, je
reconnais que j’ai tendu le bâton pour me faire battre », mais stipule
que cette chanson émane simplement d'une « plaisanterie » au
départ. En 2017, Michel Sardou revient sur la
signification et la réception de sa chanson : « Les féministes
n'ont rien compris, elles n'ont rien dans la tête. J'ai été flagellé,
crucifié, alors qu'il n'y avait rien d'antiféministe ! Et aujourd'hui
elles font toutes ces métiers. »5. Dans une autre interview,
il dit « Encore aujourd'hui, je suis un dangereux machiste !
Dans cette chanson, tout ce que je disais, elles le font
aujourd'hui. Pilote d'avion, chauffeur de bus… Elles font des métiers de
mecs ! Est-ce dégradant ? Pourtant, de nombreuses associations
féministes m'ont bastonné ». |
« Femme des années 80,
mais femme jusqu'au bout des seins […] Qu'on a envie d'appeler Georges mais
qu'on aime bien sans soutien-gorge… ». |
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Sardou se met ici dans la peau d'un
adolescent homosexuel inscrit dans un pensionnat et qui
hésite à effectuer son coming out auprès de ses parents Il remarque
aussi le tourment que peut créer cette situation de dilemme . Le
titre donnera l'image d'un chanteur plus tolérant et plus ouvert sur ce
thème. |
(« J'essaierai de choisir mes mots, mais comment peindre un
sentiment ? [...] Qu'est-ce qu'ils vont dire à la maison, un garçon qui
aime un garçon ? »). (« Ce n'est pas comme avouer un mensonge,
d'ailleurs je n'ai pas honte de moi ; c'est crever l'abcès qui me ronge,
et finir en paix avec moi... ») |
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Sardou se met ici dans la peau d'un homme qui se
réfugie dans l'alcool afin de lutter contre la banalité de son existence.
Il y exprime ensuite ses pulsions brutales : l'envie d'« éclater
une banque, de [s]e crucifier le caissier, d'emporter tout l'or qui
me manque et de disparaître en fumée », ou encore « de violer des
femmes, de les forcer à [l]'admirer, [...] de boire toutes leurs larmes et de
disparaître en fumée ». Il n’oublie pas de préciser que l'alcool lui
permet de se sentir libéré, invincible et d'exprimer ce qui demeure son
univers fantasmatique. Les couplets qui rapportent les paroles les
plus violentes de la chanson sont soutenues par de puissantes envolées
vocales. Mais finalement, une fois l'alcool et ses
effets disparus, le personnage réalise sa faiblesse physique et morale et le
concède fatalement : « J'ai peur d'avoir brisé des vitres,
d'avoir réveillé les voisins, mais je suis rassuré très vite : c'est
vrai que je ne casse rien ». Sardou confie à propos de la chanson :
« J'y jouais le rôle d'un personnage qui était un peu à l'Orange
mécanique, ce n'était pas moi. Le type disait ça dans sa tête, il ne
disait pas qu'il allait le faire. »1. La chanson provoque l'indignation des féministes qui
protestent contre la tirade « J'ai envie de violer des femmes, de les
forcer à m'admirer ». Le Mouvement de libération des femmes fait
partie des principaux détracteurs. Des femmes manifestent régulièrement
devant les salles qui doivent accueillir le chanteur pour un concert. |
(« Quand j'ai bu plus que
d'habitude, me vient la faim d'un carnassier »). |
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Sur un arrangement country, la chanson rend
hommage au sacrifice des soldats américains lors du débarquement Allié
sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, durant
la Seconde Guerre mondiale, la France était alors, depuis quatre ans,
occupée par l’Allemagne nazie ; deux mois plus tard la capitale Paris
était libérée. Trois ans plus tard naissait l’auteur et interprète de la
chanson. La chanson est sortie en 1967, au moment où
le Général de Gaulle, alors Président de la République, condamne
la guerre du Viêt Nam, menée par les États-Unis en soutien de la République
du Viêt Nam contre le Nord-Vietnam communiste (à la suite de
guerre coloniale et anticommuniste de la France de 1946 à 1954) et
décide de retirer la République française du commandement intégré de l’OTAN;
tout en restant membre de l’organisation. En conséquence de ce retrait,
les bases de l’US Air Force présentes en métropole depuis 1950, à
la demande de la France, sont évacuées à sa même demande vingt ans plus tard. Cette chanson est originellement pour Alain
Delon (que Sardou rencontre sur le tournage de Paris brûle-t-il
?, le chanteur y faisant de la figuration) qui veut à cette époque
enregistrer un disque, mais ce dernier, pris par d'autres engagements,
décline la proposition2. Remarquée par ses paroles
politiquement engagées, la chanson est censurée à la demande des
autorités gaullistes et interdite de radio, à l'exception de RTL qui
la diffuse. Elle vaut à Sardou, âgé de 20 ans, de se faire une petite
notoriété, d’avoir un premier succès d'estime et d'être catalogué comme un
chanteur de droite alors que les chansons engagées dans les années 1960
penchent plutôt à gauche3. Mais malgré ce titre remarqué, sa
carrière ne décolle pas encore et ses ventes de disque restent faibles. |
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4 En chantant est
une chanson de Michel Sardou, sortie en 1978 et
parue sur l'album Je vole. Coécrite par Pierre
Delanoë et Michel Sardou et |
une chanson composée par le chanteur italien Toto Cutugno, la
chanson remporte un grand succès en France.Sur un air de ritournelle
enfantine, la chanson évoque particulièrement l'enfance et le père du
chanteur, ce qui prouve sa volonté d'apaiser les esprits en revenant à des
thématiques chères à son répertoire |
(« Quand j'étais petit garçon, je repassais mes leçons en chantant
[...] Quand j'irai revoir mon père qui m'attend les bras ouverts en chantant,
j'aimerai que sur la Terre, tous mes bons copains m'enterrent en
chantant »). |
une chanson
de Michel Sardou sortie en 1973. La chanson évoque une
vieillesse heureuse et l'amour d'un couple qui a résisté au temps. L'homme
remercie son épouse de l'avoir fait père : la rime « Tu m'as donné
de beaux enfants, tu as le droit de te reposer maintenant », constitue
l'un des premiers malentendus de Sardou avec les féministes. Pierre
Delanoë, coauteur des paroles, confia avoir écrit Les Vieux Mariés en
réaction à la chanson de Jacques Brel Les Vieux qui
décrit tragiquement la vieillesse. |
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une chanson interprétée
en duo par Garou et Michel Sardou en 2004.
Elle paraît la même année sur l'album Du plaisir de Michel
Sardou, certifié disque de diamant, ainsi que sur l'album Reviens de
Garou. Écrite et composée par Didier Barbelivien, elle se hisse à la
première place du top single durant cinq semaines et s'écoule à 462 500
exemplaires. |
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une chanson sorti en single en 1982.
la chanson rencontre le succès en France, où il se classe n°5 des
ventes et se vend à plus de 400 000 exemplaires2. c’est une chanson typique du goût de l'artiste pour le voyage et l'exotisme
décrits sur un mode lyrique, et qui livre une vision pessimiste et désabusée
du tiers-monde. De nombreux lieux y sont évoqués : les lacs Tanganyika et Malawi, Casamance, Pretoria,
Saint-Louis |
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une chanson sortie le 3 juillet 1973,
elle est souvent citée comme étant l'un des plus grands succès du chanteur et
comme une partie incontournable du patrimoine musical français. Il s'agit de la quatrième chanson la plus vendue
de l'artiste, puisque le titre s'est écoulée à plus d'un million
d'exemplaires, derrière Les Lacs du Connemara (1981), En
chantant (1978) et Dix ans plus tôt (1977). Elle
est d'ailleurs restée au sommet du hit-parade pendant dix semaines.
Sa mélodie utilise la ligne harmonique du Canon de Pachelbel. |
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une chanson, sortie en 1978. Elle évoque la fugue d'un adolescent ou
son suicide comme l'évoque Michel Sardou dans son
autobiographie : « ce n'est pas un enfant
qui se tire c'est un enfant qui se tue ». Les couplets sont
parlés tandis que le refrain est chanté. |
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une chanson française de 1971,
dans cette chanson un jeune conscrit semble se moquer de son officier homosexuel qui
a obtenu ses galons en cédant aux avances du « capitaine des dragons ».
La chanson, antimilitariste à la base, a été considérée à l'époque
comme homophobe. Ce que Sardou démentira en chanson, en
interprétant Le Privilège en 1990, une chanson qui
évoque les sentiments douloureux d'un jeune garçon qui peine à assumer son
homosexualité Dans son autobiographie Et qu'on n'en
parle plus, parue en 2009, Michel Sardou donne une autre vision de
la chanson : « Au moment de déclarer ma profession,
j'annonçai "artiste" et, comme partout, lorsqu'on est artiste et un
artiste inconnu, on fait forcément un métier de pédé. […] Vous savez
maintenant que Le Rire du sergent n'était ni une attaque, ni
une revanche. Le "pédé", c'était moi. » Le grade de sergent n'existe pas dans un régiment de
dragons ; il s'agit d'un maréchal des logis. |
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une chanson de Michel Sardou sortie en 1976.
Chanson controversée, il ne l'interprétera plus sur scène pendant plus de dix
ans, avant de la réintégrer dans ses concerts depuis 1991 tout en
ayant modifié deux vers. |
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une chanson parue en 1977, la
chanson évoque une fête entre amis à Broadway grâce à de nombreuses
comparaisons avec les soirées données en France à Meudon. La chanson,
sur une tonalité humoristique, confirme une nouvelle fois l'attachement de
Sardou aux États-Unis. |
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